Flagrant délit de xénophobie d’Etat avec le projet de loi sur l’identité nationale.

Publié le par JV


Pour vendre son racisme étatique, comme Chirac l’avait fait avant lui, Sarkozy vient de se «lâcher » dans une tribune au quotidien le Monde du 8/12/09. Le but, c’est de prêter main forte à sa potiche de 1er ministre mais surtout de mettre au pas son assemblée de godillots. Sa logorrhée pue la xénophobie, le populisme, le racisme, l’arabophobie que ne renierait pas le fascisant Le Pen.

Pour étayer son discours, il s’est cru autoriser à faire un parallèle entre le vote ignominieux des Suisses contre les minarets et des "préoccupations" qui selon lui seraient largement partagées en France. En ces vieilles élections, il se souvient que ce fût avec la sécurité son fond de commerce aux dernières présidentielles. Ce faisant, il justifie cette idée méprisable et invite l’opinion publique a s’inscrire dans ses dérives racistes donc stigmatiser, discriminer ceux qui ne portent pas en sautoir, le christianisme ou pratiquent une culture différente de la référente occidentale.

Penseur moralisateur il nous inflige son "Au lieu de condamner sans appel le peuple Suisse, essayons aussi de comprendre ce qu'il a voulu exprimer et ce que ressentent tant de peuples en Europe, y compris le peuple français", qui "sont accueillants, sont tolérants (Rien que çà...) mais ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés". Cette stigmatisation est une véritable ‘’fatwa’’ lancée à l’encontre du monde arabo-musulman. Pour tenter de masquer son racisme nauséabond, il a recours à un paternaliste colonial d’un autre âge puisqu’il assure aux Français musulmans qu'il fera "tout pour qu'ils se sentent des citoyens comme les autres", mais dans le même temps le chanoine de Latran avertit que "dans notre pays où la civilisation chrétienne a laissé une trace aussi profonde (...) tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à cet héritage et à ces valeurs condamnerait à l'échec l'instauration si nécessaire d'un islam de France".

Comment peut-il se permettre de tels ‘’dérapages’’ ?

Parce que le Code Noir de 1685, édicté par Colbert, était la négation du droit des ’’noirs’’, et qu’il a permis d’asseoir le socle raciste de l’Etat qui perdure après avoir été adapté aux besoins de l’évolution de la société capitaliste. Si dans l’esprit, il a pu se perpétuer c’est que depuis rares sont les intellectuels ou dirigeants politiques qui l’ont remis en question  et ont préféré «souffler la lampe, afin de se coucher dans les ténèbres» Baudelaire. Aujourd’hui comme hier, c’est toujours sur ce support qu’est étayée notre politique nationale et internationale. Tout au long de ces 4 siècles, il a fallu la crédibiliser afin de permettre la constitution de la société esclavagiste dont le capitalisme naissant en est le fondement. Le discours religieux et les intellectuels en ont été les piliers permettant au racisme de devenir l’outil idéal de l’exploitation. Qui sait que de Louis XIV à Chirac et Sarkozy en passant par Saint-Simon, Bossuet, Montesquieu, Voltaire, Renan, Jules Ferry, Chardin ou De Gaulle ont commis des pages monstrueuses et se sont avérés des racistes, des esclavagistes, des colonialistes invétérés et que le racisme d’Etat est devenu leur mode de pensée permettant la pérennisation du capitalisme et son cortége d’atrocités et de dénégations humaines.

Sarkozy, avec l'identité nationale, ne fait que de perpétuer cette arrogance à la française de la xénophobie, la stigmatisation de ‘’l’autre’’ en les faisant renaître sous une forme encore plus hypocrite. Tout cela dans une indifférence quasi-totale (politique ou intellectuelle de ‘’gauche’’) sans doute pour ne pas être tricard dans un milieu consensuel puisque tout le milieu du gotha politco-culturel : Ferry, Finkielkraut, Frêche, d’Encausse, Sevran …. met tout son discours au service de cette affligeante ignominie raciste, xénophobe essayant d’emporter toutes les digues de la raison.  Instillées et diffusées par tous les commerces médiatiques leurs réflexions sentencieuses font des ravages dans l’opinion publique notamment en période de crise où il faut trouver un bouc émissaire à son mal vivre. C’est la France raciste qui exprime sa continuité désolante aiguillonnée par les besoins du capitalisme. De leur poste d’observation ou de direction, ils distribuent, stigmatisent, lancent des anathèmes, des appréciations sur les faits et gestes du monde arabo-musulman qu’ils caricaturent sans vergogne.  C’est le moyen  trouvé pour établir un cordon’ sanitaire’ de jugements déformants pour en brouiller la perception. Nous sommes là dans le droit fil de l’idéologie qui s’est développée depuis le XVIème siècle qui est le fil conducteur de ce racisme d’Etat. Il tient en  une thèse unique la supériorité du blanc occidental, de sa culture et de leurs monothéistes réactionnaires qui devrait conduire ‘’l’autre’’ à s’y soumettre. Pour l’accréditer et souscrire à ce dogme ses utilisateurs ont recours aux discours religieux - bons, méchants - porté jusqu’à l’hystérie dans le cas de Sarkozy Plus une thèse est faible, plus elle a besoin du terrorisme intellectuel et de la caricature pour s’imposer telle est la démarche entreprise par Sarkozy qui insiste sur le "besoin d'appartenance" exprimé par le vote suisse, pour justifier une nouvelle fois le débat sur l'identité nationale,comme un "antidote au tribalisme et au communautarisme". Rarement chef d’état n’aura été aussi loin dans l’abject et le populisme pour comparer l’entité arabo-musulmane au tribalisme à laquelle il faudrait administrée un contre poison pour la rendre ‘civilisée’. L’énormité de cette allégation et le chapelet d’assertions virulentes passent comme une lettre à la poste. C’est le vertige dans le délire. Force doit rester à la «loi » ‘’à sa bêtise au front de taureau’’. Tout comme Chirac, Sarkozy utilise, pour attiser la xénophobie, l’évocation du parasitisme, des différences culturelles et religieuses, sur des critères racistes, discriminatoires pour obliger ‘l’autre’ a se couler dans le moule de l’intégration. 

REJET DU PROJET DE LOI SUR L’IDENTITE NATIONALE

SUPPRESSION DU MINISTERE DE L’IMMIGRATION ET DE L’IDENTITE NATIONALE

REGULARISATION DE TOUS LES SANS PAPIERS

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