Ex-New Fabris : appel à la coordination des luttes

Publié le par JV

L'idée de la coordination des luttes avance enfin... Petit à petit, l'idée apparaît qu'on ne peut pas continuer comme cela, chacun à perdre l'un après l'autre dans son coin. Il y a eu les rencontres entre les Conti et les Goodyear, celles entre Lear, PSA et Molex. Il y a eu les appels des camarades de Freescale. Et puis la manifestation du 30 juillet à Chatellerault, à l'appel des New Fabris, et le lendemain la majorité des grévistes acceptaient le protocole, les 12 000 euros, "même pas un an de salaire".


Et puis a surgi la proposition d'une journée d'action de la branche Caoutchouc de la Chimie pour le 17 septembre devant la Bourse à Paris, journée largement popularisée par la Fédé de la Chimie. Il est vrai que Continental, Goodyear, Michelin après Kléber l'an dernier, il y a de quoi faire. Depuis, la filière automobile de la métallurgie a rejoint l'action, et cette date apparaît de  plus en plus comme la véritable rentrée sociale de septembre. 
Hier, les ex-New Fabris ont lancé un appel à la coordination et au regroupement, sur la base de la manifestation de Chatellerault. Nous publions ci-dessous la vidéo bilan de cette manifestation, et l'appel lui-même (reproduit du site de la
CGT Philips EGP Dreux). 
Par ailleurs, quelques articles de presse reprenant ces appels, repris du site des camarades de la
CGT Ford Bordeaux : Sud-Ouest, La Nouvelle République, Libération...


Chers camarades,

Pour différentes raisons (en particulier sa venue tardive près d’un mois et demi après la fermeture et le début de l’occupation de l’usine), la manifestation du 30 juillet à Châtellerault en solidarité avec les New Fabris n’a pas été suffisante pour empêcher que le dénouement du conflit se fasse au détriment des travailleurs et au profit des patrons voyous, ceux de New Fabris mais surtout ceux de PSA et de Renault eux-mêmes.

Organisée en plein milieu de l’été, alors que beaucoup d’entreprises étaient déjà en congé, le nombre de délégations venues de Châtellerault et de la Vienne, mais aussi et surtout de bien d’autres régions de France, a cependant souligné le sentiment d’avoir été abandonnées qui domine dans beaucoup d’entreprises en lutte. Car depuis longtemps, mais encore plus ces 12 derniers mois, c’est bien de l’isolement qu’ont aussi été victimes les salariés des entreprises qui subissent des licenciements, des plans sociaux ou des fermetures de site.

Cette manifestation a également prouvé que beaucoup sont prêts à passer à l’action concrète à condition qu’on fasse appel à eux. Elle a prouvé enfin l’importance d’établir des liens à la base, entre les entreprises elles-mêmes, afin de permettre de susciter la réaction de tous et de toutes quand l’une de ces entreprises est attaquée. Or tout le monde le sait, les attaques qui redoublent déjà en cet été vont encore se multiplier à la rentrée.

C’est pourquoi les Fabris ont lancé le 30 juillet l’idée d’un collectif contre les patrons voyous et licencieurs. 
A ce collectif, des délégations présentes le 30 juillet ont déjà dit qu’elles étaient prêtes à apporter leur adhésion comme celles de la CGT Ford Blanquefort ou de l
intersyndicale CFDT-CGT-CFTC de Freescale à Toulouse.

C’est également le cas d’autres entreprises qui ne pouvaient pas être présentes à la manifestation comme la CGT Merlin-Gerin dans les Alpes, la CGT Michelin à Cholet, la CGT Philips à Dreux, la CGT IBM à La Gaude ou encore le Collectif de Résistance Ouvrière qui regroupe plusieurs entreprises de la Meuse et de la Haute Marne (Sodetal, Mc Cormick, Ellat, Ebrex, Rocamat).

Et davantage encore, ces 2 dernières semaines, de nombreuses délégations ont affirmé leur intérêt pour l’initiative des Fabris : la CGT Molex à Villemur, la CGT SKF à Fontenay Le Comte, SUD Renault à Guyancourt, la CGT PSA Saint-Ouen, la CGT Continental à Compiègne, la CGT de la Caisse Des Dépôts, l’USM CGT des chantiers navals de Saint-Nazaire, la CGT et la CFDT de TDF (Télédiffusion De France), le syndicat FO du centre d’appels du Club Med à Saint Ouen, la CGT Renault Cléon, etc.

Cela confirme la nécessité  de celle-ci. Nous entendons bien la  maintenir et la développer.

Le but de cette lettre est de confirmer les premiers liens noués entre nous, voire de les établir. 
Ce sont ces liens qui permettront au collectif de remplir d’abord son rôle d’informateur (faire connaître aux autres la situation de chaque boîte menacée) et peut-être ensuite celui d’organisateur de l’action (relayer les appels et les propositions d’action et de lutte d’ensemble qui pourraient être lancés à partir de telle ou telle boîte menacée).

Pour renforcer et confirmer le réseau que nous avons commencé à tisser avec cette idée de collectif, nous aurons certainement à proposer prochainement une rencontre entre nous qui pourrait se faire autour d’une des équipes militantes représentant une entreprise adhérente au réseau.

Et d’ores et déjà nous proposons de soutenir toutes les initiatives, quelles que soient leurs modalités et leurs formes, qui veulent contribuer, comme la nôtre, à aller dans le sens de la convergence, de la coordination et de l’extension des luttes comme le débat-concert organisée le 5 septembre à Blanquefort par la CGT Ford ou la manifestation du 17 septembre à la Bourse de Paris appelée par les fédérations CGT de la Chimie et de la Métallurgie.

En espérant que votre réponse sera que, comme nous, vous souhaitez renforcer nos liens afin que nous ne restions plus rester isolés chacun dans notre usine, bureau ou chantier face à des patrons et un gouvernement qui eux sont fermement unis comme l’a montré l’alliance Estrosi-PSA-Renault contre les Fabris.

Fraternelles salutations Guy Eyermann, ex-porte parole des Fabris en lutte Srce : http://ouvalacgt.over-blog.com/article-345850...Source : http://ouvalacgt.over-blog.com/article-343701...

Source : liste de diffusion COORD-U (coord-u@ras.eu.org), reçu le 6 août 15h

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