Le président Zelaya de retour au Honduras

Publié le par JV

Rassemblements Place St Michel à Paris
le jeudi 24 et le lundi 28 septembre
de 18h à 20h


Lundi 21 septembre, le président constitutionnel hondurien Manuel Zelaya est rentré au Honduras, près de trois mois après le coup d’Etat du 28 juin dernier. Pour soutenir son retour, des milliers de Honduriens se sont alors rassemblés à Tegucigalpa, devant l’ambassade du Brésil, où Manuel Zelaya s’est réfugié.

Le gouvernement de facto a aussitôt établi un couvre-feu, et a coupé l’électricité dans ce quartier. Roberto Micheletti actuellement à la tête du pouvoir et représentant d’une oligarchie des plus réactionnaires, a appelé le Brésil « à respecter le mandat d'arrêt dicté contre M. Zelaya en le remettant aux autorités compétentes du Honduras ». Ce gouvernement de facto doit être refusé, ainsi que toutes élections qu'il pourra organiser.

Le Frente Nacional de Resistencia contra el Golpe de Estado au Honduras annonce une répression violente à l’égard des manifestants, alors que depuis des mois, le Peuple hondurien, soulevé pacifiquement depuis l'enlèvement de son président élu, est réprimé de plus en plus violemment par la police et les militaires.

La solidarité internationale est urgente. Les organisations françaises et latino-américaines ci-dessous, qui se félicitent du retour du président Manuel Zelaya, appellent donc à une forte mobilisation sur la place Saint Michel à Paris dans le Vème, le 28 septembre prochain, à 18h30, afin d’exiger :

- La restitution immédiate et inconditionnelle de Manuel Zelaya en tant que président
- Le respect de la liberté d’expression et d’opinion ainsi que de l’intégrité physique des manifestants
- La libération des détenus et la sanction de la répression militaire
- La remise en route du processus de l’assemblée constituante à travers la «cuarta urna»*
- L’Europe ne doit pas reconnaître le gouvernement putschiste ou toute élection qui soit organisée par lui, et doit suspendre toute aide matériel ou appuis économiques avec ce gouvernement

Les Etats-Unis doivent suspendre toute aide militaire et économique au gouvernement de fait de Micheletti, tel qu’il a été décidé par l’Assemblée Générale de l’ONU et de l’OEA.**
Il faut dénoncer le rôle des fonctionnaires de l’administration Bush encore en poste, complices des putschistes au Honduras.
En outre il est nécessaire de dénoncer la présence des bases militaires étasuniennes en Colombie, qui n’ont pour but que de déstabiliser de la région et servir d’appui logistique aux Etats-Unis.

Seul le Peuple a le droit de choisir son président.
Toute atteinte aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales dans le monde concerne aussi la France et l’Europe !

*La « Quatrième urne » pour les élections en novembre 2009, proposée par le gouvernement Zelaya, serait destinée à une consultation populaire permettant au peuple hondurien de s’exprimer sur l’introduction dans la constitution de dispositions sur la démocratie participative.
**Organisation des Nations Unies et Organisation des Etats Américains

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